Suisse
La demande de matières premières d'origine suisse ne cesse d'augmenter. Le nombre croissant de restrictions imposées aux techniques culturales conduiront à l'avenir à une plus grande instabilité des rendements et des quantités dans la production naturelle, une situation qu'il va donc aussi falloir apprendre à gérer.
UE/Monde
En Argentine, un accord a pu être trouvé en début d'année entre les syndicats des dockers et la chambre de l'industrie argentine des huiles comestibles, mettant fin à une grève de 20 jours qui avait conduit à une paralysie totale des exportations pendant trois semaines. Selon la bourse des céréales, 162 bateaux étaient encore en attente de chargement dans les ports argentins, une situation qui affecte les exportations pour un montant de 1 458 milliards de dollars US.
Les prix des exportations de blé ukrainien ont atteint en début d'année leur plus haut niveau depuis six ans, à 268 $/tonne FOB mer Noire. Cette augmentation s'explique par la hausse des prix du blé en Russie et par la demande soutenue du côté des exportateurs. L'Ukraine compte parmi les plus gros exportateurs de blé du monde.
La baisse des températures et les chutes de neige enregistrées dans de vastes régions d'Europe ne devraient donc pas poser de problème pour l'instant. Cela dit, des températures inférieures à -15°C et une faible couverture neigeuse ont été mesurées à la mi-janvier en Ukraine, ce qui pourrait avoir causé des dommages aux cultures; les éventuels dégâts ne seront visibles qu'au printemps.
La Russie va limiter ses exportations entre le 15 février et le 30 juin à 17,5 Mt, ce qui ne manquera pas d'affecter la disponibilité du blé russe sur le marché mondial.
L'Australie, qui a engrangé cette année une importante récolte de blé, cherche déjà des débouchés sur un marché mondial jusque-là dominé par les pays de la mer Noire. La compétitivité de l'offre australienne sera tributaire des coûts du fret.
La demande internationale de céréales fourragères reste forte. La Chine entend continuer de développer ses élevages porcins et prévoit donc d'étendre ses surfaces cultivées en maïs dans les principales régions agricoles du nord-est du pays.
La nouvelle secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis, Janet Yellen, s'est fait remarquer en déclarant que son pays était prêt à s'attaquer aux pratiques abusives de la Chine en matière économique et commerciale. En d'autres termes, l'administration Biden a l'intention de poursuivre - au moins en partie - la politique dure engagée par Donald Trump à l'égard de la Chine.
Selon les données communiquées par les météorologues de DTN, les Etats-Unis ont enregistré dans la majeure partie du pays un hiver relativement doux dû au phénomène climatique La Niña. Si toutefois celui-ci diminue dans les prochains mois, les champs de blé d'hiver pourraient être exposés à de fortes chutes de neige, lesquelles, associées à une baisse des températures, pourraient nuire aux semis de printemps.
Bio
Les discussions sur l'extension du règlement Bio Suisse sur les céréales panifiables bio vont débuter début février dans la branche. Elles porteront notamment sur le traitement de l'augmentation de la production intérieure. Il faudra également ajuster le paiement en fonction de la teneur en protéines, principal critère de qualité considéré pour le blé bio. Là aussi, la qualité de la production domestique prend de l'importance, les possibilités de se rabattre sur les céréales importées se faisant plus rares.
En Allemagne aussi, les cultures bio prennent de plus en plus d'importance. C'est-ce qu'atteste une récente enquête de la fédération paysanne allemande, selon laquelle 9% des agriculteurs seraient passés à l'agriculture biologique et 17% envisageraient d'y venir. Une éventualité qui n'a rien d'irréaliste en termes de marché puisqu'une grande partie des besoins sont aujourd'hui couverts par des importations.
Blé dur
Les chiffres des 5 premiers mois de l'exercice 2020/2021 révèlent une forte augmentation des exportations canadiennes de blé par rapport à l'année précédente. Trois éléments y ont contribué: une bonne récolte, un dollar canadien (piasse) relativement bas et de bonnes capacités de transport jusqu'aux ports de chargement. La pandémie de coronavirus a eu en effet pour conséquence que les capacités de transport, moins sollicitées pour les denrées non agricoles, peuvent être utilisées pour les produits agricoles comme le blé dur p.ex. Ainsi, les exportations de blé dur à destination de l'Italie auraient été multipliées par 5 par rapport à l'année dernière, tant et si bien que près de 40% du blé dur canadien sont aujourd'hui exportés vers ce pays.