Suisse
Lors de la réunion sur la qualité de la récolte 2018 de swiss granum, les principaux acteurs de la branche ont estimé qu'elle était globalement satisfaisante. La transformation se déroule donc sans problème, mais le sujet qui est au centre des discussions est, une fois encore, la surproduction et la façon de la gérer. Les centres collecteurs doivent notamment pouvoir réceptionner les céréales des producteurs jusqu'à la prochaine récolte. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte: jusqu'à quel point peut-on diminuer les importations afin d'écouler la surproduction domestique? Les producteurs ont-ils déjà réagi ces dernières semaines en ajustant un tant soit peu la succession culturale? Quels seront les rendements? Quelles quantités doivent-elles être écoulées dans le canal de l'alimentation animale? Quelles sont les capacités de stockage disponibles pour un stockage de longue durée?Mi-novembre, l'assemblée générale des délégués de la FSPC a approuvé à une large majorité l'augmentation du fonds d'allégement de marché: un signal clair envoyé au moment de la révision de la loi chocolatière.
UE / Monde
Les voies fluviales étant restées quasiment impraticables le mois dernier, la logistique est toujours problématique. Du côté des grandes entreprises ferroviaires, on estime même qu'une normalisation du trafic n'interviendra pas avant le printemps. Le manque de capacités du transport fluvial dépasse les possibilités d'absorption du transport ferroviaire.Les estimations sur la récolte de l'hémisphère nord sont désormais à peu près certaines: près de 12 mio. de tonnes de céréales panifiables devraient être écoulées, les stocks disponibles au plan mondial demeurant par ailleurs à un niveau très satisfaisant. Les premiers pronostics sur la récolte à venir ont même déjà été faits: on s'attend à une hausse aussi bien en Russie que dans l'UE. Dans cette dernière, les surfaces cultivées en blé augmenteraient de 6% par rapport à l'année précédente, notamment en raison des précipitations en novembre et de la baisse, pour cause de sècheresse, des cultures de colza.
Les récentes tensions entre l'Ukraine et la Russie en mer d'Azov pourraient avoir un impact sur les exportations de l'Ukraine.
La guerre commerciale entre la Chine et les USA a des effets dans les deux pays, notamment en ce qui concerne les fèves de soja: les agriculteurs américains sont privés de leur plus important débouché car les importateurs chinois tendent à couvrir leurs besoins auprès de pays fournisseurs alternatifs comme le Brésil. Dans le même temps, la demande chinoise en protéagineux va diminuer, d'une part parce que les producteurs chinois d'aliments pour animaux se sont mis d'accord sur une baisse des valeurs limites de protéines afin de réduire la demande de soja et, d'autre part, parce que la grippe porcine qui sévit en Afrique décime le cheptel porcin et, partant, réduit la demande globale d'aliments pour animaux.